Le tatouage : de rite ancestral à business florissant

Longtemps associé aux marins, aux marginaux ou aux rockeurs, le tatouage s’est peu à peu imposé dans toutes les strates de la société. Aujourd’hui, il est aussi bien porté par des étudiants que des avocats, des pères de famille ou des retraitées. Un changement culturel majeur, qui s’accompagne d’un véritable essor économique. Et la Seine-et-Marne n’est pas en reste.

D’un art ancien à une industrie moderne

Les premières traces de tatouage remontent à plus de 5000 ans. Il était alors un symbole spirituel, guerrier ou médical, utilisé par de nombreuses civilisations, de l’Égypte ancienne aux peuples polynésiens. En Occident, son image a longtemps été marginale, mais depuis les années 1990-2000, le tatouage connaît un véritable retournement de perception.

Aujourd’hui, près d’un Français sur cinq est tatoué, selon plusieurs enquêtes récentes. Et ce chiffre grimpe à un tiers chez les moins de 35 ans. Le tatouage est devenu une forme d’expression personnelle, un outil de storytelling corporel, et parfois même… une signature visuelle assumée dans le cadre professionnel.

tatouage old school

Le tatouage : un secteur toujours en expansion

Derrière cette popularité croissante, c’est tout un secteur économique qui s’est structuré :

  • Plus de 10 000 tatoueurs actifs en France.
  • Des formations spécialisées et des normes sanitaires strictes.
  • Des conventions de tatouage dans presque toutes les grandes villes.
  • Un marché estimé à plusieurs centaines de millions d’euros par an, incluant les soins, l’entretien, les produits dérivés, et les collaborations artistiques.

Le tatoueur d’aujourd’hui n’est plus un simple technicien du dermographe : c’est un artisan-artiste, souvent entrepreneur, parfois influenceur. Il construit sa clientèle via les réseaux sociaux, vend ses flashs en ligne, crée sa propre marque, et parfois même ses produits dérivés.

En Seine-et-Marne aussi, le tattoo fait sa place

À Meaux, Melun, Fontainebleau ou Lagny-sur-Marne, les studios de tatouage se multiplient. On y trouve des spécialistes du blackwork, du néo-traditionnel, du style graphique ou du tatouage ornemental. Le département accueille même plusieurs conventions chaque année, rassemblant tatoueurs, passionnés et curieux venus de toute l’Île-de-France.

Certains artistes locaux jouissent d’une belle notoriété sur Instagram ou TikTok, et proposent des résidences, des collaborations avec des créateurs de mode ou des marques locales. Le 77 devient ainsi un terrain fertile pour un tatouage créatif, exigeant, mais accessible.

Et pour les porteurs de projets, le secteur reste porteur : demande constante, faible investissement de départ (pour peu qu’on maîtrise son art), possibilité de s’installer dans un studio collectif ou de se lancer en itinérant lors de conventions… Le tatouage est aussi une aventure entrepreneuriale.

salon de tatouage en seine et marne

Le futur du tatouage : entre innovation et diversification

Les tendances à surveiller ?

  • Le tatouage éphémère haut de gamme, à base d’encre biodégradable.
  • Le tatouage médical ou reconstructeur (aréoles mammaires, cicatrices, etc.).
  • Le tatouage cosmétique (sourcils, taches de rousseur, etc.).
  • Le retour au tatouage spirituel ou symbolique, parfois lié à des rituels bien-être.

La législation, elle aussi, évolue, avec une profession de plus en plus encadrée. Pour les porteurs de projet, les perspectives sont vastes – à condition d’allier technique, hygiène, sens artistique… et une bonne stratégie de communication.

Mais à mesure que le tatouage se démocratise, une autre réalité émerge : le détatouage. Par choix esthétique, changement de vie ou erreur de jeunesse, de plus en plus de personnes cherchent à effacer ou transformer un motif passé.

Deux options principales :

  • Le détatouage par laser, une technique en pleine évolution, notamment grâce aux lasers picosecondes, plus précis et moins douloureux.
  • Le cover, ou tatouage de recouvrement, qui consiste à recouvrir un ancien motif par un nouveau, souvent plus élaboré. Cette pratique, qui demande un vrai savoir-faire artistique, est une spécialité à part entière dans de nombreux salons.

Le tatouage devient ainsi un parcours : on s’y engage, on le modifie, on l’efface, on le réinvente. Un jeu de peau et d’identité.


Le tatouage est devenu un marqueur de société, un art corporel en expansion… et un business à part entière.
En Seine-et-Marne comme ailleurs, il attire les artistes, les curieux, et ceux qui veulent se lancer dans une activité à forte valeur ajoutée humaine et créative.

Le tout, en s’inscrivant dans une dynamique locale où le savoir-faire, l’identité et la passion font bon ménage.

Vous souhaitez apparaître dans cet article ou un prochain ? Contactez-nous dès maintenant pour partager votre univers, votre vision du métier, ou simplement faire connaître votre salon à nos lecteurs locaux.

Publié le 22 juillet 2025