Vibromasseur : du mythe victorien à la pop culture
On croyait tous connaître l’histoire du vibromasseur. Un médecin victorien, une poignée de femmes diagnostiquées « hystériques » et un traitement très particulier… Eh bien non. Spoiler : on s’est fait avoir. Et pas de la façon dont vous pensez.
Car derrière l’objet érotique le plus populaire du monde — et allié discret de la révolution sexuelle depuis les années 60 — se cache une histoire bien plus longue, plus cosmopolite… et même pleine d’enseignements pour les commerçants et artisans du 77.
Bien avant l’électricité : le plaisir en version archéologique
Les premiers objets dédiés au plaisir féminin ne datent pas d’hier. Les Grecs antiques avaient déjà un mot pour le godemichet : olisbos. Les Japonais du XIXe immortalisaient des scènes érotiques avec des accessoires très explicites dans les shunga. Et certaines pièces en jade sculpté remontent à des milliers d’années.
Si vous pensiez que le plaisir féminin était une invention du XXe siècle, demandez aux conservateurs du musée archéologique de Seine-et-Marne : les civilisations anciennes étaient déjà passées maîtres dans l’art de l’accessoire… et n’avaient aucun problème à le célébrer.
Le grand mythe victorien du vibromasseur… démonté
L’idée selon laquelle, au XIXe siècle, les médecins soignaient l’hystérie féminine en provoquant des orgasmes à l’aide de vibromasseurs est une belle histoire… mais fausse. Popularisée par un livre de 1999 et un film à succès (Hysteria), elle repose sur des interprétations très fantaisistes de textes anciens.
En réalité, le Dr Mortimer Granville a conçu son appareil électrique pour soulager les douleurs, améliorer la circulation et… traiter la constipation. Bref, un produit santé, vendu avec un gros manuel, pas un best-seller de littérature érotique.
En Seine-et-Marne, on a aussi nos légendes locales, mais rarement aussi croustillantes.

Vibromasseur : Du soin au plaisir, quand l’usage se détourne
Les premiers vibromasseurs étaient utilisés pour gommer les rides ou raffermir le visage. Mais on sait bien que l’imagination humaine n’a pas de limites… et que certains détournements n’étaient pas tout à fait dans la notice.
Un phénomène qui peut inspirer les créateurs et commerçants d’aujourd’hui : parfois, un produit pensé pour un usage précis rencontre un autre public, une autre utilité… et c’est le début d’une success story.

Les années 60-90 : le vibromasseur et la révolution marketing
En 1962, l’Allemande Beate Uhse ouvre le premier sex-shop au monde et met sur le marché les premiers vibromasseurs à piles. Plus maniables, plus discrets… mais encore tabous. Les pubs sont rares, et les procès nombreux.
Dans les années 90, le Rabbit venu du Japon — avec son lapin vibreur pour stimuler le clitoris — devient culte grâce à Sex and the City. Charlotte, la plus prude des héroïnes, découvre l’objet… et passe un week-end entier enfermée dans sa chambre. Résultat : rupture de stock.
Aujourd’hui, le e-commerce et les réseaux sociaux ont ouvert la voie à une multitude de marques, du design ludique au luxe minimaliste. Et certains créateurs seine-et-marnais surfent déjà sur cette tendance, en ligne ou en boutique.
Et pour les commerçants du 77 ?
Aujourd’hui, il est devenu un objet de liberté sexuelle assumée, décliné dans toutes les formes et couleurs imaginables. Et là, on commence à voir comment ça peut intéresser certains commerces seine-et-marnais :
- Boutiques bien-être qui osent mettre en rayon une offre assumée.
- Concept stores qui jouent la carte du design et de l’humour.
- Artisans créatifs (on pense à nos créateurs sur Etsy) capables de créer ou détourner cet objet culte en version décorative ou artistique.
Un sujet qui ouvre… des portes
De plus en plus d’événements autour de la sexualité positive voient le jour : ateliers, conférences, expositions. Pourquoi pas en Seine-et-Marne ? Le sujet prête à sourire, mais il ouvre aussi la discussion sur le bien-être, l’égalité et l’économie locale.
Ce que cette histoire nous apprend, c’est qu’un objet peut :
- Changer de fonction au fil du temps.
- S’émanciper d’un tabou pour devenir un symbole culturel.
- Gagner en succès grâce à un bon marketing… et un soupçon de provocation.
Que vous vendiez des accessoires bien plus sages, de la lingerie, des créations artisanales ou même des livres, l’important est de connaître l’histoire que vous racontez à vos clients et de savoir mettre en scène votre marque. Et pour les séduire, il faut parfois oser sortir du cadre.
Le clin d’œil Business 77 :
Des boutiques spécialisées aux créateurs indépendants, en passant par les librairies et concept-stores du département, les entrepreneurs seine-et-marnais ont tout à gagner à s’inspirer de ces parcours inattendus.
Et qui sait ? Le prochain symbole d’émancipation pourrait bien sortir… de chez nous.
Publié le 14 août 2025